Le cul entre deux romans

J’en suis là. Cette période charnière où, en tant qu’autrice indépendante, je suis en pleine promotion du roman qui vient de sortir alors que clairement mon esprit carbure à fond sur le prochain manuscrit.

C’est une sensation étrange. J’ai fait le deuil de mon histoire précédente en cliquant sur « publier » et pourtant, je ne peux pas tourner la page. Oui, la promotion, ça dure un moment et ça ne se fait pas tout seul. Mais je vois cette histoire avec du recul. Parce qu’elle ne m’appartient plus. Laetitia, Laurence, John et tous les autres, ils sont lâchés dans la nature. Vous venez m’en parler par mail, par messages privés et ça, c’est une sensation de fou. Mais aussi de vive voix, quand on se rencontre (et là, je ne sais jamais quoi répondre ^^). Vous vous appropriez les personnages, vous avez différentes raisons de les aimer, ils vous rappellent quelqu’un, vous aimeriez les connaitre « dans la vraie vie » et wouah, c’est énorme quand on y pense.

Dès que j’ai un moment, je lis vos mots (on inverse les rôles un moment) et ça me fait super plaisir. Et le soir, j’attrape mon IPad et je plonge dans un autre univers. Celui-là, vous ne le connaissez pas encore. Il est précieux et pour le moment, il n’est qu’à moi (gniark gniark gniark). Dans cet univers, je retrouve D. et aussi V. et je les suis, à Canterbury, dans un café ou bien sur une petite route dans les Highlands. Leur relation n’est pas évidente mais ils tiennent bon. J’aime voir les liens se tisser, les gestes s’esquisser. Et tout ça, loin de vos regards, pour l’instant.

Bref, en ce moment, j’ai le cul entre deux romans.

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