Je n’avais pas prévu de lire avant un moment ce livre, on le voit partout sur IG et je ne suis pas du style à vouloir lire la même chose que les autres. Mais les interviews de l’auteur ont vraiment trop attisé ma curiosité. En plus il est vraiment gentil Olivier, on le sent dans ses interactions sur les réseaux sociaux, on peut le constater au quotidien et ça m’a encore plus motivée à lire son livre.
Bref, samedi passage à la librairie, je me tâtais de le prendre et mon homme m’a un peu forcé la main en me l’offrant (merci chériiiiiiiiiii).
Je l’ai commencé samedi après-midi et vu la vitesse à laquelle je me suis mise à le lire, j’ai du me forcer à faire des pauses, sous peine de le terminer dans la foulée. Donc de temps en temps, entre deux chapitres, hop on sort le chien, hop un tour sur Instagram, hop on essaie de lire un magazine….Elle fut tendue cette lecture!!!!
Le résumé:
» Je suis autiste Asperger. Ce n’est pas une maladie, je vous rassure. C’est une différence. Je vais vous raconter une histoire. Cette histoire est la mienne. J’ai joué au jeu télévisé Questions pour un champion et cela a été très important pour moi. «
Nous voici donc en 2012 sur le plateau de France 3 avec notre candidat préféré. Olivier Liron lui-même est fort occupé à gagner ; tout autant à nous expliquer ce qui lui est arrivé. En réunissant ici les ingrédients de la confession et ceux du thriller, il manifeste une nouvelle fois avec l’humour qui est sa marque de fabrique, sa très subtile connaissance des émotions humaines.
Ce dispositif qui alterne scène présente et flashback fonctionne à la perfection. Il permet à l’auteur de souffler le chaud et le froid sur le lecteur suspendu au récit comme le candidat de Questions pour un champion à son buzzer. En réunissant en une même histoire les ingrédients de la confession et ceux du thriller (il y a des morts – symboliques évidemment – à la fin du jeu) il prouve, une seconde fois, son infinie connaissance des émotions humaines et la variété de sa palette.
Alors déjà, Question pour un champion et Julien Lepers, pour moi ça tient de la madeleine de Proust, mon grand-père n’en manquait pas une émission et surtout il avait quasiment toujours les réponses (et les bonnes) aux questions, qu’importe le domaine concerné, une véritable encyclopédie mon pépé. Je me souviens de toutes ces fois ou je regardais avec lui et ou son érudition me laissait pantoise. « Un jour je saurai tout ça moi aussi », ou pas en fait!
J’ai aimé la façon dont Olivier aborde cette finale, on la vit avec lui, on la vit comme lui, avec des émotions fortes, une sensibilité à fleur de peau. Par moments, je me suis limite crue dans un Call of Duty, on attend la question comme on guette l’ennemi, on balance la réponse comme on balancerai une grenade. Et Julien compte les points.
Les questions de l’animateur sont autant de sujets abordés et de digressions pendant lesquelles Olivier nous ouvre les portes de son passé, revit pour nous certains épisodes, se met à nu devant nous. Et c’est émouvant. Tout est amplifié, il ressent tout puissance mille, quand il se questionne, tous les paramètres d’une situation sociale sont analysés et les questions fusent. Mais pour autant, on ne tombe pas dans le pathos, Olivier est debout, il se bat, avance et veut sa victoire!
Olivier, si tu passes par là, tu seras quand même le premier à me donner envie de lire Dostoïevski, personne n’y est arrivé avant!
Bref, une bonne lecture que je vous recommande grandement!
Anne Longbridge 